Scléroses esthétiques par injection ou sclérose esthétiques par laser. La différence ? Le remboursement ?

Il existe plusieurs façons de traiter les varicosités et télangiectasies en fonction de leur nature mais aussi en fonction du patient.

La méthode de référence pour les scléroses reste la sclérose à la mousse (généralement Aetoxysclérol 0.25% et 0.5%). Elle permet de traiter les varicosités violettes ou rouges foncées. Le médecin fabrique la mousse en mélangeant air et produit sclérosant dans une seringue stérile spéciale, puis injecte par une très fine aiguille (30G , 34g) directement dans le vaisseau. Avec la pression, le produit sclérosant se répartit dans le réseau d’aval. Certains praticiens s’aident de la transillumination pour mieux repérer les vaisseaux et réduire l’injection à côté de celui-ci. La micro sclérose esthétique nécessite une certaine dextérité pour bien positionner l’aiguille.

Quand les vaisseaux sont très petits (télangiectasies fines), il est alors difficile sinon impossible d’y rentrer une aiguille. Dans ce cas de figure, on privilégie le passage à un traitement par laser, dans un second temps.

 

En résumé, la stratégie médicale pour  traiter les varicosités esthétiques par laser est la suivante

1°  Eliminer un problème médical (angiologue/phléboloque avec souvent réalisation d’un doppler à la recherche d’insuffisance veineuse). S’il y a des varices (diamètre supérieur à 3mm) , la sclérose est thérapeutiques et donc remboursable par la sécurité sociale. Les produits sclérosants  injectables sont les mêmes mais d’un dosage plus important (Ex : Aetoxysclerol 1% et 3%).  S’il n’y a pas de problème, le traitement n’est pas médical, donc devient esthétique. Il n’est alors pas remboursable.

En cas de demande esthétique:

Privilégier le traitement par micro sclérose esthétique à l’aiguille (mousse sclérosante) tant que possible. Les varicosités étant superficielles, il n’est pas utile de pratiquer ou facturer un examen doppler à chaque injection pour positionner l’aiguille. Dans un cadre esthétique, il ne serait de toute manière pas remboursé.

Si le traitement par aiguille et sclérose mousse n’est pas ou plus efficace ou incomplètement efficace, alors y associer ou y substituer le traitement par laser YAG ou KTP ou colorant pulsé ou IPL vasculaire. La sclérose par laser est parfois intéressante en première intention lorsqu’il y a une allergie ou une contre-indication au traitement par mousse.


Que penser de la téléconsultation en épilation laser ?

De nouveaux concepts de centres, non physiquement médicalisés bien qu’annonçant le contraire,  proposent une téléconsultation de médecin lasériste afin de contourner les difficultés réglementaires de ne pas avoir de médecins sur place. La loi et les assurances imposent la présence d’un médeci sur place, capable d’intervenir en cas d’accident ou complications de santé.

La consultation d’un médecin lasériste consiste à éliminer des contres-indications dermatologiques, à analyser un poil et sa couleur, à analyser le couleur de la peau et surtout réaliser un test sur une petite zone. Ces étapes nécessitent la plupart du temps un examen physique sur place.

En télémédecine, à travers une caméra, il est IMPOSSIBLE :

  • D’évaluer avec précision la couleur de la peau (ou phototype) car les conditions d’éclairage d’un smart phone ou d’une webcam sont mauvaises, variables et non standardisées
  • D’évaluer la nature et la couleur d’un poil pour les mêmes raisons : aucune web cam ou aucun appareil photo n’est capable actuellement de produire une standardisation de couleur de luminosité suffisante pour que le médecin puisse poser un diagnostic fiable et sûr aboutissant à un choix de paramètres efficaces et sécuritaires. Aussi une approximation à distance peut être, au final contre productive, voire dangereuse dans le sens où elle donne au patient une fausse sensation de sécurité.
  • De pratiquer un examen fin de la peau, de sa transparence et SURTOUT d’effectuer un test laser sur une petite zone. Ce test est essentiel afin vérifier que le diagnostic a été correct et que la fixation des paramètres de la machine en découlant produit une réaction efficace sans danger pour la peau.

En conséquence, dans de nombreux cas pratiques, la téléconsultation n’est pas adaptée voir susceptible de faire courir un risque de perte de chance ou de traitement non adapté. En tout état de cause, même après une téléconsultation, un médecin sur pace doit vérifier et prescrire les paramètres de traitement.


Lumieres pulsees et lampes flash

Les lampes flash sont des dispositifs électroniques utilisés pour produire des impulsions de lumière intense de courte durée, souvent utilisées dans les lasers. Ces lampes flash sont généralement basées sur l’effet de décharge électrique à travers un gaz ou un plasma, et peuvent produire des impulsions de lumière d’une durée de quelques nanosecondes à quelques microsecondes.

Il existe plusieurs types de lampes flash utilisées dans les lasers, chacune ayant des caractéristiques uniques en termes de puissance, de durée d’impulsion, de spectre de longueur d’onde, et de coût. Les lampes flash à décharge électrique dans un gaz sont les plus couramment utilisées dans les lasers industriels et scientifiques, car elles peuvent produire des impulsions de lumière de haute puissance et de courte durée. Les lampes flash à décharge électrique dans un plasma sont également utilisées dans les lasers, car elles peuvent produire des impulsions de lumière de très courte durée, allant jusqu’à quelques picosecondes.

Les lampes flash peuvent également être utilisées pour produire des impulsions de lumière de différentes longueurs d’onde, telles que les rayons ultraviolets, visibles et infrarouges, en utilisant différents gaz ou plasmas.

Enfin, il est important de noter que les lampes flash utilisées dans les lasers ont besoin d’un grand nombre d’éléments pour fonctionner correctement tels que des circuits de déclenchement, des circuits de polarisation, des circuits de décharge, des circuits de refroidissement, etc.


Gestion des déchets des injections de comblement ou de sclérose esthétiques.

La gestion des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) est très importante en médecine esthétique, car ces déchets peuvent contenir des agents infectieux qui peuvent être dangereux pour les personnes qui entrent en contact avec eux. Si ces déchets ne sont pas correctement gérés, ils peuvent entraîner des infections chez les personnes qui entrent en contact avec eux, ainsi que dans l’environnement.

La gestion des DASRI implique de s’assurer que ces déchets sont correctement triés, emballés et éliminés de manière sécuritaire, en suivant les réglementations locales et nationales en vigueur. Cela peut inclure l’utilisation de matériel de protection approprié, comme des gants et des masques, ainsi que le suivi de procédures spécifiques pour l’emballage et l’élimination de ces déchets.

Il est également important de sensibiliser les personnes qui manipulent ces déchets aux risques associés et de leur fournir la formation nécessaire pour gérer de manière sécuritaire ces déchets.

En gérant adéquatement les DASRI, nous pouvons protéger les personnes et l’environnement contre les risques d’infection et contribuer à la santé publique globale.


Pourquoi une consultation d’évaluation et pourquoi payante ?

La première consultation médicale pour une épilation laser est souvent considérée comme la plus importante dans la prise en charge des patients. Cette consultation initiale est l’occasion pour le médecin ou le professionnel de la santé de poser un diagnostic et de déterminer la meilleure stratégie de traitement pour chaque patient.

Au cours de cette consultation, le professionnel de la santé effectuera un examen physique de la zone à traiter et discutera des antécédents médicaux du patient. Il ou elle sera également en mesure de repérer toutes les contre-indications possibles et de proposer une stratégie de traitement adaptée à chaque patient.

Il est important de noter que la première consultation médicale pour une épilation laser est une véritable consultation médicale et non simplement une séance d’information. Le professionnel de la santé prendra le temps de répondre à toutes les questions et inquiétudes des patients et de leur fournir tous les renseignements nécessaires sur la procédure et ses potentialités.

Il est normal que cette consultation soit payante, car elle implique un véritable travail d’expertise et de prise en charge du patient. Cela permet également de s’assurer que les patients reçoivent une prise en charge de qualité et sont bien informés avant de se soumettre à une épilation laser.

En résumé, la première consultation médicale pour une épilation laser est une étape cruciale dans la prise en charge des patients. Elle permet de poser un diagnostic, de proposer une stratégie de traitement adaptée et d’informer les patients sur la procédure et ses potentialités. Elle est également une occasion pour les patients de poser toutes leurs questions et inquiétudes et de recevoir une prise en charge de qualité.


Gérer le bronzage et l’épilation laser

En principe, un traitement laser complet nécessite une année à une année et demie. Ce pose alors le problème de gérer le bronzage car il n’est pas possible de pratiquer un balayage sur une peau bronzée. Un balayage au laser alexandrite sur une peau bronzée risque de conduire à une brûlure au 1er ou plus rarement au 2nd degré.

Les règles de précaution de base sont :

Absence de bronzage avant la séance : certaines personnes mettent 6 mois à débronzer. La moyenne est habituellement de 2 mois environ. Une peau bronzée est chargée en mélanine, ce qui détourne une partie du faisceau laser du poil et occasionne un risque de brûlure, de même qu’un soin moins efficace sur le poil. En ca de brûlure, il fait immédiatement prévenir le médecin lasériste car des traitement précoces peuvent réduire la durée des symptôme, limiter les complications et améliorer le confort.

Absence de bronzage au moins 15j après la séance : Lors de tout traitement par laser alexandrite, les poils subissent un traumatisme. La peau qui les entoure aussi. Il se développe donc une réaction inflammatoire dans les 1 à 2 semaines suivant le geste : la peau devient plus réactive pendant cette période courte. Si vous bronzez pendant cette période, vous risquez une hyperpigmentation inflammatoire (souvent à J15 de la date du soin) et un aspect taches de girafe. C’est un effet secondaire assez banal, mais il peut persister plusieurs mois. SI cet effet secondaire survient, il faut prévenir votre médecin lasériste.

Voici quelques précautions à prendre lorsque vous êtes exposé au soleil après un traitement au laser épilatoire :

  • Évitez l’exposition directe au soleil. Si vous devez vous exposer au soleil, portez un chapeau, des lunettes de soleil et des vêtements qui couvrent votre peau.
  • Appliquer un écran solaire à haute protection. Utilisez un écran solaire à large spectre avec un indice 50 sur les zones traitées par le laser. Appliquer l’écran solaire toutes les 2 heures et après chaque baignade ou transpiration. Ne pas utiliser des produits périmés ou qui ont été laissés 1 an dans les voitures.
  • Évitez les bains de soleil et les cabines de bronzage. La chaleur et les rayons UV des bains de soleil et des cabines de bronzage peuvent irriter la peau et aggraver les rougeurs et les gonflements causés par le laser épilatoire.

La gestion des périodes d’été lors quand vous êtes dans un processus d’épilation laser

Au fur et à mesure des séances, l’espacement inter-séances s’allonge. En appliquant une stratégie de gestion du calendrier solaire, il est possible d’optimiser ses séances laser pour ne pas trop perturber le planning tout en ayant la possibilité de s’exposer au soleil pendant l’été.

Toute la stratégie va être de repérer la date à laquelle vous souhaitez ou risquez d’exposer votre corps au soleil, de respecter la période de sécurité de 15J sans bronzage après une séance laser et, donc, de pratiquer le soin d’avant l’été a J-15 des premières expositions. En utilisant cette technique, vous avez une épilation qui va durer tout l’été et la possibilité de vous expose au soleil sans risque. Au début de l’automne, quand le bronzage est parti, on reprend les séances. Cette technique est assez simple à mettre en place que le corps, un peu moins pour le visage.

Exemple d’un départ en vacances le 15 juilllet 200x . Prise de rendez vous à J-15 soit 1er juillet sur peau sans bronzage pour l’épilation laser d’avant l’été. Exposition solaire possible à partir du 15 juillet 200x. Rentrée et débronzage pour séance fin septembre , début octobre.

Les bidouilles connues pour traiter quand même sur peau bronzée mais discutables

Certaines pratiques, discutables, peuvent être employées pour traiter au laser sur peau bronzée. Elles sont dérivées des pratiques dans les DOM TOM où, malgré les précautions, il est difficile d’obtenir un dé-bronzage à cause du climat. Elles consistent à considérer une peau blanche comme une peau métisse ou noire et d’y utiliser un laser de peau noire (ND-YAG). S’il n’y a pas techniquement de vrai risque à appliquer cette stratégie, il n’en reste pas moins que les lasers YAG sont moins efficaces que les lasers alexandrite. Les médecins ont une obligation déontologique d’appliquer les traitements les plus efficaces, de vérifier qu’ils sont utilisés dans les conditions optimales, et doivent appliquer les traitements les plus limités et les plus courts possibles. Cette obligation est aussi valable en matière de soins esthétiques. Traiter une peau bronzée au laser YAG en la considérant métissée n’est pas suivre les règles parfaites de l’art. En tout état de cause, la patiente doit être prévenue de cette particularité et des conséquences pour pouvoir donner ou non son accord. Ce peut au final avoir un impact financier non négligeable pour les patientes.  Décider, sans l’accord de la patiente, de traiter une peau phototype 3 ou 4 bronzée à la rentrée d’octobre avec un laser YAG sous prétexte de ne pas perdre la plage de rendez-vous et donc du chiffre d’affaire  n’est pas conforme à la déontologie médicale. Il convient dans ce cas d’informer la patiente et de lui proposer d’attendre le débronzage , donc de repousser le rendez-vous de soin laser.

 

 


MicroNeedling quand le laser n’est pas possible.

Le microneedling est une technique de rajeunissement de la peau qui utilise de fines aiguilles pour pénétrer la peau et stimuler la production de collagène. Cette technique a été initialement utilisée pour traiter les cicatrices d’acné, mais elle est maintenant utilisée pour améliorer l’apparence de la peau en général: rajeunissement, amélioration des taches pigmentaires du visage chez les patientes dont la couleur de peau ne permet pas le laser.

Le microneedling est souvent effectué au moyen d’un appareil appelé dermaroller, qui est composé d’un rouleau recouvert de fines aiguilles. Le dermaroller est roulé sur la peau, ce qui crée de minuscules lésions qui stimulent la production de collagène et d’élastine. Le collagène et l’élastine sont des protéines qui jouent un rôle important dans la fermeté et l’élasticité de la peau.

Le microneedling peut être utilisé pour traiter de nombreux problèmes de peau, tels que les rides et les ridules, l’acné et les cicatrices, les taches pigmentaires et la peau terne. Il peut également être utilisé pour améliorer l’absorption de produits de soins de la peau et pour renforcer la barrière de la peau.

Le microneedling est généralement considéré comme une technique sûre et peu invasive, mais il peut entraîner des effets secondaires temporaires tels que des rougeurs, des égratignures et des gonflements. C’est, à ce titre, un acte médical qui nécessite des précautions d’hygiène rigoureuses maitrisées par le médecins. Attention à la pratique illégale de ces actes par des non-médecin: risque de contamination par le sang , hépatite B, hépatite C , VIH , infections cutanée si les précautions d’hygiène ne sont pas respectée ou non maitrisées. Les aiguilles doivent être éliminée en containers DASRI spéciaux.

Il est important de suivre les instructions du professionnel de la santé et de prendre soin de la peau après le traitement pour minimiser ces effets secondaires.