La pratique de soins laser est un acte médical. Il répond donc à un certain nombre de critères légaux et de sécurité qui s’imposent à toute profession réglementée, bien que de nombreuses dérives dangereuses fassent leur apparition en France. Ces dérives sont liées à un faiblesse des contrôles et une difficulté des agences de protection de la santé du citoyen d’effectuer des contrôles pour fermer les officines clandestines illégales, malgré les signalements et les accidents.
Avant d’engager un protocole de soins, vous devez avoir une première consultation médicale par un médecin, régulièrement inscrit au conseil de l’Ordre départemental, qui doit examiner votre peau et définir une stratégie de soin. Si la consultation peut être partiellement assurée par un assistant ou autre professionnel de santé (infirmière par exemple), vous devez voir le médecin pendant la consultation initiale. C’est lui qui pose le diagnostic et fixe les paramètres du traitement. C’est lui qui établit le devis. Cet acte de consultation doit figurer dans le dossier médical qui doit être conservé 20 ans.
Avant chaque soin laser: vous devez voir le médecin qui doit fixer les paramètres de traitement si l’acte est délégué à une assistante, ou qui doit réaliser le traitement lui-même si l’acte n’est pas délégué. Le caractère médical thérapeutique ou médico-esthétique d’un soin laser impose que le médecin soit présent sur les lieux et puisse intervenir à tout moment en cas de problème. L’assistant ne peut pas lui-même fixer les paramètres de traitement, ni même décider de démarrer le traitement sans le feu vert du médecin. Il peut s’agir d’une courte entrevue avec le médecin dans la salle de soin avec prescription des paramètres ou réglages des paramètres de la machine. Il est bon que la prescription fasse l’objet d’une traçabilité dans le dossier médical afin d’apporter une sécurité supplémentaire au patient. S’il n’y a pas de médecin sur place, il y a exercice illégal de la médecine, éventuellement complicité d’exercice illégal de la médecin par le gérant du centre.
La qualification des infirmières assistantes est aussi un critère important dans la qualité et la sécurité des soins laser médicalisés si le soins est délégué. Il est obligatoire, pour le médecin, de démontrer la bonne formation de ses assistantes quand le soin est délégué. Il est de bonne pratique et souvent demandé par les assurances, de tracer le niveau de formation des assistantes qui sont souvent des infirmières. On parle d’habilitations. Celles-ci sont incluent plusieurs niveaux car les soins lasers n’ont pas le même niveau de risques en fonction du laser utilisés, mais aussi en fonction de la zone anatomique traitée. Les visages, par exemple, compte tenu des risques, notamment pour l’œil, sont souvent réservés aux seuls médecins. Il est illusoire de croire qu’une assistante puisse être formée en 2 ou 3 demies journées par un fabricant ou distributeur de machines. La formation des infirmières assistantes prend parfois plusieurs semaine. Leur diplôme d’infirmière est également un garant de sécurité en matière de respect des conditions d’hygiène. Ne pas assurer une formation correcte des infirmières assistantes est une faute professionnelle pouvant engager la responsabilité civile, pénale et disciplinaire du médecin responsable. C’est aussi un risque pour le patient. Il est recommandé de conserver une trace de la formation reçue dans le dossier du personnel salarié.